Lors des différents diagnostics menés, nous avons observé que régulièrement les intervenants sociaux, bénévoles et professionnels, accompagnant au quotidien des familles, des mineurs et personnes migrantes vivant dans des conditions particulièrement précaires, peuvent se retrouver dans une situation d’épuisement. Les causes de ce « découragement » sont dues à la complexité des procédures administratives, aux difficultés de communication avec les personnes, aux blocages législatifs, aux évacuations de terrains et à l’urgence des situations humanitaires. Les objectifs initiaux visant la protection ou l’insertion des populations sont alors abandonnés au profit des situations d’urgence et d’un suivi d’un nombre restreint de personnes en fonction de critères interpersonnels (affinité, niveau de français, etc.).
Il s'agit de penser collectivement les situations difficiles et complexes rencontrées sur le terrain, de rompre avec le sentiment d'isolement, de désarroi face à certaines situations, de renforcer sa capacité d’analyse des situations problématiques, de favoriser la prise de recul, de professionnaliser ses actions, de prendre en compte les modalités interactionnelles et les effets produits sur les relations, de diversifier ses modalités d’intervention, de se conforter dans un travail en équipe et de favoriser une dynamique de groupe, pour in fine, trouver à proposer de nouvelles pistes de réflexion vers des solutions éventuelles.